UN TRAIN D'ENFER

UN TRAIN D’ENFER ( paroles A Coulon musique D Barda)

Il filait un train d’enfer

Mais sa quenouille était rouillée

Il tissait sans en avoir l’air

De longs nuages à peine mouillés

Sur l’ancre noire de son navire

Il avait mis un répondeur

Comme il n’avait plus rien à dire

Il attendait que vienne un leurre.

 

L’heure de remettre à zéro

Les pendules des attrape nigauds

Des militaires et des héros

Des mecs trop sûrs de leurs éros

Il espérait au jour le jour

Dans la tiédeur des regards

Mais le voyage est sans retour

La vie n’est qu’un bizarre hasard.

 

L’aurait jamais dû laisser Lucie faire

D’ailleurs elle s’appelait pas Lucie

Mais elle avait un beau contraire

A vous r’filer l’démon d’minuit

Il attrapa l’amour de la chose

Ca lui rendit le goût d’la vie

Comme un « antituberculose »

Ou l’histoire « vraie » d’lavierge Marie.

 

Il lâche donc sa quenouille…

Et se met à lui baiser les pieds

Dès qu’il la voit, il bafouille

Elle remet ça sur le métier

Ainsi la femme refait l’homme

Dieu en est tout outragé

Tout le monde croque la pomme

et le pape reste consterné.

 

On trouva quelques nostalgiques

Pour contester ces nouveautés

Des mordicus anti-laïques

Des refroidis,des mal baisés

Mais Lucie rencontra Thérèse

Et elles remirent le monde en marche

Ce fut au paradis de Thérèse

Qui mit à l’eau un nouvel arche .

 

C’était un arche, un arche sans archanges

C’était pas celui de Noé

Le p’tit Jésus quand il démange

C’est un vrai poil à gratter

Qui que tu sois sur cette planète

Arrête vite ce train d’enfer

La vie n’est qu’un doux bête à bête

Gare au marché Gare au marché d’esclaves pervers.