SALIMONDE

SALIMONDE (paroles A Coulon musique D Barda)

 

I

 

Bons hommes, bonnes femmes, oubliés dans les ruines

Vous hantez les chemins, rivières et collines

En ce pays cathare, brûlé, diabolisé,

J’ai trouvé certains soirs des espaces habités.

Est-ce toi Salimonde, sorcière de Lastours,

Qui vient nous harceler, et nous jouer des tours ?

Dans ce vallon sans fin Roland sonnait du cor

Et toi sur ton chemin faisait chèvre ton corps.

Prenez garde moinillon, religieux de tout poils

Au moindre frémissement, nonettes jetez vos voiles

Le démon de la chair bondit de Pierre en roc

Pour chercher la clairière où se fera le troc…

 

II

Ton âme contre mon corps se noue et c ‘est trop tard

Le farfadet caprin se fond dans le brouillard,

Les corbeaux fous croassent, deux renards glapissent,

Les arbres énamourés bruissent en catharsis.

La rivière raconte l’histoire d’un bonhomme

Qui a perdu sons cœur un curieux espoir d’automne.

Les regards du ciel fauve hantaient les herbes folles,

La forêt de ses feux, fondait l’or des girolles,

Le fumet du sentier embrasait l’origan,`

Le bonhomme chantait en caressant le vent ?

Il se rêvait berger au chaud dans la toison

Devenu bouc en rut, il perdait la raison.

 

SALIMONDE

III

Un soir de bonne lune, la tête dans les nuages,

Il surprit Salimonde entrouvrant son corsage,

Le poison s’infiltrait vibrant le paysage,

Ciel et terre confondus exultaient dans l’orage.

Une ronde sans fin, d’étranges personnages

Psalmodiaient des mots tendres, distillaient des breuvages,

Il tenta de s’enfuir, voulut tourner la page,

Mais la passion torride, dévidait ses rouages.

Il détourna la tête elle bondissait mirage

Dans l’eau de la fontaine, il baisa son visage…

Jamais il ne revint, était-il de passage ?

Entre mort et amour trouva-t-il le pas sage ?

 

Refrain

Que voulez-vous que Narbonne y fasse ?

A Carcassonne ça sonne bien

Les brumes faussent le temps qui passe

Le jour se lève la nuit le tient

Chacun chacune se décarcasse

Pour parcourir son chemin

Les contes sont là qui nous délassent

Et sèment les rêves après le mot FIN.

André Coulon