MADAME

MADAME (paroles A Coulon musique A Giroud)

1

Moi je retrouve en toi certainement quelque chose

Qui fait que ma boussole me montre le chemin

Je me sens ça et la comme « le petit chose »

Egrenant au soleil tous les doigts de sa main

Non il ne s’agit pas d’un chapelet quelconque

D’une prière mauve ou des mots du latin

C’est un souffle inconnu, le soupir d’une conque

Une vague sans fin qui porte le marin.

Refrain

Comme c’est bizarre ,le hasard des regards

Tisse des liens à refaire les matins

Les mots s’égarent en bijoux de bazars

Quand l’eau s’éteint dans le creux de mes mains.

----------------le hasard des regards

----------------Tisse des liens

----------------en bijoux de bazars

----------------Quand l’eau s’éteint.

2

Dans ta voix je retrouve le soleil et la mer

Eternelle sirène à la proue de mes mots

La vague de mon chant rend les cris moins amers

Et les fleurs illuminent en mille coquelicots

Faut-il que je te dise des banalités roses

Que je fasse le beau, l’instruit, le suffisant

Pour que de temps en temps avec tes mains tu oses

Me caresser la vie pour en faire un couchant.

 

3

Femme plus je vieillis et plus je sens mon âge

Arbitre impitoyable des élans les plus fous

Quand la tempête est là je te veux coquillage

Dans le mordoré long de nos regards dissous

La tendresse du vivre devient une obsession

Quand la nuit se fait noire au parfum de mes soirs

Dormir n’est plus qu’un leurre qui déplace les pions

Dans cette partie de dames dominée par le noir.

4

Mais une nuit mes os en étrange bougeoirs

Allumeront des flammes au parfait de la terre

Il n’y aura en toi qu’une sorte d’au revoir

Et je disparaîtrai en infime poussière

Au sarment de nos nuits une lueur émerge

Je sens que c’est ici que commence le monde

Madame inutile de t’affubler d’un cierge

Ta lumière suffit à notre terre ronde.

 

5

Alors comment te dire que tout ce temps passé

A fait de moi en sorte un tendre marinier

Pêchant dans les calanques d’étoiles éclaboussées

Des secondes émeraudes pour te faire des colliers

Je ne serai jamais un langoureux pleureur

Qui fait fondre ses yeux comme on coule un bijou

Je suis tout simplement à la marée des heures

Attendant que ta lune vienne se pendre à mon cou.